Lille, la ville au grand coeur

Lille, avec elle aussi, c’est une histoire d’amour. Une ville qui respire le bon vivre, et qui même sous la pluie, fait que je m’y sens bien. La bonne humeur des gens du Nord, leur cuisine ou leur langage, il y a toujours une petite chose ici pour alléger ma journée.
J’ai toujours était un cas désespéré pour tout ce qui touche à l’Histoire. Alors comment expliquer que je retienne des détails  historiques, des faits et des années, à propos des monuments et de l’histoire de cette ville ? Qu’est ce qui me touche ici, qui n’a jamais réussi à m’atteindre jusqu’à présent ?
C’est dans cette région où je vis maintenant depuis un peu plus de deux ans, que j’ai sans doute fait mes plus belles rencontres ; celles qui auront changé ma vie ; celle qui l’auront enrichie ; l’amour, et l’amitié.
Une visite, en agréable compagnie, m’a conduite dans les rues de Lille ; je voulais lui faire découvrir cette cité comme je l’aime. Mais par où commencer ? Comment m’y prendre alors que je ne suis, moi-même, qu’une débutante ? J’espère ne pas m’en être trop mal sortie, et je suis sûre que le dîner entre amis qui a suivi aura permis de faire oublier mes piètres qualités de guide touristique. (mais restons dans le ton avec une Carbonnade Flamande, accompagnée de sa salade de chicons).
C’est portée par le souvenir de cette belle soirée qui plane encore dans mon esprit que je commence la rédaction de ce billet, contenant ce que je retiens, ce que j’aime…
Lille, c’est avant tout pour moi, la vieille ville : un quartier de caractère, des façades racées ; c’est le quartier où je vis, celui de mon premier appartement. C’est l’endroit où l’on trouve les bons restaurants et des petites places sorties tout droit d’un décor de cinéma.
C’est en descendant la place Louise de Bettignies (reine des espionnes, héroïne de la première guerre mondiale) et en remontant la rue de Gand, que l’on tombe sur la porte du même nom. Vestige des remparts qui entouraient la cité, sœur de la Porte de Roubaix et cousine de celle de Paris, aménagée par Vauban, elle abrite aujourd’hui le restaurant des remparts, que j’espère bien pouvoir essayer un jour.
En prenant à gauche, au bout de la rue de Thionville, à l’intersection avec la rue du Pont Neuf, on tombe nez à nez avec l’église Marie-Madeleine. Son histoire me fait sourire : ressemblant trop à un temple païen et étant mal organisée, elle est aujourd’hui désacralisée et transformée en salle d’exposition.
On arrive alors sur le pont où l’on ne peut que faire un arrêt : « il n’y a pas un vieux port dans la vieille ville ? ». Tout à fait, sous tes pieds. Là où s’écoule aujourd’hui un flot conséquent de voiture sur le bitume du peuple belge, coulait autrefois la basse Deûle.
Quelques mètres plus loin, en levant les yeux, on peut apercevoir cette façade qui plie vers l’arrière : une ancienne usine de lin ; les façades n’auront pas résistées à la tension des courroies.
Nous arrivons alors rue Saint-André, où l’on trouve le Feel Good (oh i’m lovin it), mais nous retournons vers la Rue de la Monnaie. C’est en passant devant le Merveilleux, que nous arrivons sur cette toute petite place qui ressemble (je trouve) à un décor de cinéma, la Place aux Oignons. En continuant un peu, c’est face à Notre Dame de la Treille, pure bizarrerie pour moi, que nous prenons un de ces nombreux petits passages que compte Lille.
Rue de la Barre, puis Quai du Wault, un endroit que j’apprécie tout particulièrement. Cette enclave d’eau et de pelouse en plein cœur de ville me fascine. Son histoire aussi. Du fait de la différence de niveau entre la Haute Deûle et la Basse Deûle, les marchands déchargez leur cargaison sur ses quais, afin de les transporter à travers la ville toute entière !
Arrivés au bout du square, rue Nationale, l’on trouve la statue du Pti Quinquin, que je ne me suis pas risquée à chanter ici. Cet hymne du Nord raconte la vie intime des ouvrières dans ce Nord de la fin du XIXe siècle. C’est ensuite sur la Grand Place, dominée par la statue de la déesse que nous nous redirigeons vers le Vieux Lille en faisant d’abord un petit arrêt place de l’Opéra, la plus monumentale puisqu’encadrée par la Vieille Bourse (abritant joueur d’échec, bouquinistes et même à l’occasion des danseurs), la CCI et son beffroi qui joue l’air du Ptit Quinquin, et l’Opéra (construit dans le style de l’Opéra Garnier de Paris).
Dernier petit tour dans les rues, et retour au chaud !
Je complèterai sans aucun doute cet article au fur et à mesure de mes découvertes et de mes coups de cœur ; en attendant, si je n’ai pas perdu tout le monde le long de mon récit, je vous souhaite bonne visite !